Généralités

Giroussens, petit village tarnais du Haut-Languedoc, est situé à un peu plus de 200 mètres d’altitude, aux limites méridionales d’une vaste région agricole s’étendant au nord vers le vignoble gaillacois, à l’est en direction de Graulhet.
D’une superficie de 42,2 Kilomètres carrés et avec un peu plus de 1400 habitants, Giroussens a gardé essentiellement sa vocation agricole. On y cultive les céréales et la vigne en même temps que l’on y pratique l’élevage. Pays de bocages, les vignes et les prairies alternent avec les bosquets et les champs bordés d’alignements d’arbres ou de grandes haies.
La vaste forêt de Giroussens au nord de la commune, reste un poumon vert très apprécié des randonneurs.

Vue_depuis_la_plaine_de_Salles
Vignobles
Terres_verniss_es_de_Giroussens
Saint_Anatole
Ruelle_et_maisons_anciennes
Point_de_vue_sur_l_Agout
Pigeonnier_
Paysages_du_Vaurais
Maisons_anciennes
Le_Monument_aux_Morts__
Le_Jardin_des_Martels
Le_Ch_teau_de_Belb_ze
La_Veyriere
L_echauguette
Chapelle_Saint_Cyriaque
Cassini

Eléments d’historique

Commentaire historique : Des traces d’habitation très anciennes ont été découvertes sur le territoire de la commune , dans le lit de l’Agout,  des mosaïques vestiges d’une villa gallo-romaine dans la Plaine de Salles, ainsi qu’ une nécropole wisigothique aux Martels et une nécropole gauloise aux Camboulives.

Une bastide fortifiée

Giroussens était au XIème Siècle une petite ville forte fondée par les Vicomtes d’Albi pour défendre l’accès à leur Château de Pech Mascou.
Plusieurs souterrains ruraux d’époque médiévale répertoriés à l’est du territoire, ainsi que des traces d’une motte castrale, indiquent qu’une population à vocation essentiellement agraire est installée vers les XII° et XII° siécles à proximité d’un enclos ecclésial (Saint Pierre du Puy).
Au XIIIème siècle , Amalric de Lautrec avait octroyé aux habitants de la bastide une charte leur accordant de nombreux privilèges. Dans les archives communales existent plusieurs parchemins relatifs à ces privilèges portant les signatures des rois Henri II, Charles IX, Louis XI et Louis XIV.
Les habitants de Giroussens avaient en particulier les droit d’élire leurs consuls, de pêcher dans les rivières, de chasser dans la forêt, mais aussi et surtout de prendre dans celle-ci tout le bois nécessaire à leur chauffage , à la construction de leurs maisons, ou pour leur travail.
C’est ainsi que Le village est connu pour sa production de terres cuites peintes et vernissées dès 1538. Au XVIème Siècle il existe une trentaine de potiers à Giroussens. En 1618 ils fondent une confrérie sous le patronage de sainte Ruffine et on en dénombre plus de 100 durant le XVIIème et XVIIIème . Sous la Régence, les commandes baissent du fait de la concurrence de la vaisselle d’étain et de faïence et les potiers produisent alors de la vaisselle plus simple pour la Louisiane et le Québec. A partir du XVIIème la poterie n’est plus au goût du jour et sera remplacée par la faïence et la porcelaine. Les fours sont progressivement détruits et la production cesse au XIXème siècle.
L’Eglise Saint-Salvy , et sa riche décoration intérieure, les demeures anciennes et maisons à colombages du bourg , les anciens hameaux de potiers et anciens masages témoignent encore de la richesse passée de Giroussens. 

Statut juridique

Observations : Bien que la commune ait perdu des éléments majeurs de son architecture d’origine tels que le château fort du Pech Mascou, la bastide fortifiée, la tour d’observation, elle conserve des œoeuvres remarquables remontant jusqu’ au 13 ème Siècle dont l’Eglise Saint Salvy, abritant un retable classé.
Parmi les éléments d’architecture remarquables plus récents figurent le Château de Belbèze ( XVII°), les nombreuses Chapelles paroissiales de Saint Cyriaque, Saint Pierre du Puy , Notre Dame de Sept-Fages datant des XVI° et XVII° , ainsi que des maisons anciennes du bourg.
La situation du village, appelé autrefois le « Balcon du Languedoc », offre également quelques points de vue et panoramas remarquables sur la plaine de l’Agout et la Chaîne des Pyrénées.